About us
Founded in 2001 and today attached to the "Traverses" research
unit, the Center for Phenomenological Research (Creph) gathers about twenty researchers working in the fields of phenomenology and
aesthetics. Its main purpose is to promote research in these fields in a spirit of oppenness to other traditions and disciplines.
This mission includes organizing scientific events of an international scope, supporting PhD and
postdoctoral researchers, hosting visiting researchers, and research project coordination.
Creph hosts a research group in aesthetics and a team devoted to
Brentano studies (BReT). It has also been publishing, since 2005, the
open-access e-journal Bulletin d'analyse phénoménologique.
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The Center for Phenomenological Research (Creph) was founded in 2001 on the initiative of academics and researchers of the
University of Liège — F. Caeymaex, G. Cormann, D. Giovannangeli, S. Laoureux, B. Leclercq, D. Seron —, in order to
unite fragmented initiatives into a larger infrastructure. Attached from the beginning to the Department of Philosophy, the group officially became
a Faculty research unit three years later, by resolution of the Faculty Council dated Oct. 6, 2004.
The research unit merged, in 2008, with the Aesthetics Seminar of the University. In 2014, due to new regulations, it was
integrated into the "Teaching and Research Department of Philosophy". Another restructuring of the University research regulation, in
2016, eventually caused its conversion into a "research center" and its integration in the "Traverses" research unit.
In February 2019, the group changed its original name "Unité de recherche Phénoménologies" (URPh) to
"Centre de recherches phénoménologiques" (Creph).
Latest publications
Grégory Cormann, Sartre. Une anthropologie politique, 1920-1980, Peter Lang, 2021.
Plus
Ce livre propose une traversée de l'oeuvre de Sartre depuis la
constitution de son programme philosophique dans les années
1920-1930 jusqu'aux dernières conséquences intellectuelles qu'il
en tire, pour la philosophie, pour la littérature et pour la politique, dans
les années 1970. En se donnant pour tâche de reconstituer chez Sartre
ce qui se donne comme une anthropologie politique des émotions, il
suit au gré de l'histoire du vingtième siècle, de ses séquences politiques,
de ses « violences » et de ses luttes, notamment décoloniales, les
différentes manières dont la phénoménologie existentialiste sartrienne
prend en charge la crise de la fonction intellectuelle consécutive, selon
la formulation d'Enzo Traverso, à la guerre civile européenne.
Proposant, à partir de plusieurs archives, de nouvelles lectures des
rapports de la philosophie de Sartre avec différents massifs de la pensée
contemporaine, qu'il s'agisse de Bergson ou d'Alain, de Heidegger ou de
Nietzsche, de Freud et de Ferenczi ou encore de Camus et de Fanon, ce
livre est une invitation à une autre histoire politique du 20e siècle et,
davantage encore, à une autre poétique de l'histoire intellectuelle qui
en fut l'inséparable doublure. Il ne peut dès lors manquer de déborder
vers la situation qui est la nôtre. Plutôt qu'une période de résignation,
notre époque est plus probablement une époque qui est activement
privée de cette réserve d'affectivité et de puissance politiques qui
mérite le nom de savoirs critiques. Info

Arnaud Dewalque, Charlotte Gauvry, Sébastien Richard (éds.), Philosophy of Language in the Brentano School.
Reassessing the Brentanian Legacy, Palgrave Macmillan, 2021.
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This collection of fourteen original essays addresses the seminal contribution of Franz Brentano and his heirs, to philosophy of language.
Despite the great interest provoked by the Brentanian tradition and its multiple connections with early analytic philosophy, precious
little is known about the Brentanian contribution to philosophy of language. The aim of this new collection is to fill this gap by
providing the reader with a more thorough understanding of the legacy of Brentano and his school, in their pursuit of a unique research
programme according to which the analysis of meaning is inseparable from philosophical inquiries into what goes on in the mind and what
there is in the world. In three parts, the volume first reconstructs Brentano's pathbreaking thoughts on meaning and grammatical illusions,
exploring their strong connections with the Austro-German tradition and analytic philosophy. It then addresses the multifaceted debates on
the objectivity of meaning in the Brentano School and its aftermath (Meinong, Husserl, Ingarden, Twardowski and the Lvov-Warsaw School).
Finally, part three explores Brentano's wider legacy, namely: Husserl's theory of modification and typicality, Bühler's theory of
linguistic and non-linguistic expressions, and Wittgenstein's thoughts on guidance and rule-following. The result is a unique
collection of essays which shows the significance, originality and timely character of the Brentanian philosophy of language.
Info

Grégory Cormann & Jérôme Englebert, Le cas Jonas: Essai de phénoménologie
clinique et criminologique, Paris, Hermann, 2021.
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Jonas est un homme qui, subitement, tire un coup de feu lorsque la police arrive chez lui, suite à une dispute
avec son fils. Comment comprendre cet acte que l'on peut rapidement qualifier d'insensé ou de
désespéré ? Plutôt que de l'enfermer dans la pathologie mélancolique (qui
viendrait en réponse au décès de sa mère), ce livre explore une nouvelle
possibilité : ce coup de feu pourrait aussi être interprété comme un acte de
liberté – peut-être le premier moment de liberté d'une existence qui entrevoit
en cet instant d'échapper à la normativité vide et monotone qu'elle connaît
depuis toujours. Jonas apparaît alors comme un sujet en quête d'un choc qui, soumis à une
méthode de dépersonnalisation et de repersonnalisation, interroge le processus de démolition de
son monde. Cette aventure clinique conduit à penser Jonas comme un individu privé de modèles
d'inconduite et, à la lumière du phénomène de l'amok, à considérer
son acte comme une pratique socialement ancrée venant inquiéter le lecteur quant aux expériences
contemporaines d'affirmation violente de l'individualité. Ce livre explore ainsi les contours
d'une singularité contemporaine et cherche, avec nuances, à en comprendre la conduite et les
inclinations pour la liberté.
Info

Maud Hagelstein, Faire avec: Palabres au Trinkhall, Liège, Les Éditions du Trinkhall, 2020.
Plus
Les palabres, ce sont des moments pour se jeter doucement des histoires à la figure. Quand on ne s'entend pas sur quelque
chose, quand on se dispute avec des idées, on pose ses fesses sur une pierre plate, et on essaie de comprendre pourquoi il
n'y a pas d'accord, pourquoi on n'est pas d'accord. Bien sûr on ne trouve pas toujours de solution. Mais en
disant ce qui coince, on s'évade plus loin, on s'écarte parfois un peu de nos points fixes, ceux sur lesquels on
pensait ne pas vouloir céder, et on devient plus fort. La palabre est une rencontre souvent musclée pour raconter. En
Afrique, il y a des lieux réservés aux palabres : on s'assied sous un arbre, un baobab par exemple, et on se lance
dans la causerie. On cause sous l'arbre à palabres, qui offre de l'ombre aux conflits. Les conflits réclament
du temps. Les baobabs sont des arbres très vieux, très hauts, et très larges qu'on trouve dans la savane. Ils
stockent d'énormes quantités d'eau dans leur tronc, et on dit que les éléphants peuvent parfois
percer leur écorce pour s'abreuver. Ce sont de bons remèdes à la sécheresse. On palabre quand on a des
problèmes. Et justement, nous, on en tient un beau, de problème. On voudrait un musée différent, un
musée qui sort de l'ordinaire, qu'on remplirait d'œuvres fabriquées par des artistes qui sortent de
l'ordinaire. On a voulu appeler ce musée Trinkhall – en souvenir d'un lieu de divertissement où des femmes
venaient jouer au billard et où des hommes venaient danser. On a voulu penser le Trinkhall comme musée des « arts
situés », pour indiquer le problème qui nous obsède. Je vais vous raconter pourquoi. Les arts situés
sont des arts qui osent dire d'où ils viennent, des arts qui laissent visibles les moyens de leur fabrication (ou qui laissent
l'échafaudage quand l'œuvre est achevée, comme dit souvent un de mes amis), des arts qui n'ont pas de
prétention à servir de modèle pour les autres, qui ne se prennent pas de haut, qui affirment leur singularité,
des arts qui sont faits par des femmes (et ça se voit), des arts qui sont faits par des hommes (et ça se voit), ou par des
femmes-hommes et des hommes-femmes, des arts de province, de village ou de paysage, des formes d'expression très locales,
des arts d'occasion, des arts pour cercle réduit, des arts pour un seul jour (arts du dimanche, du lundi, du mercredi
après-midi), des arts pour s'occuper les mains la tête le cœur (et c'est déjà bien), des
arts pour s'envoler, des arts modestes, des arts sans coquetterie, des arts d'enquête, des arts qui prennent leur temps,
des arts d'intensité, des arts contagieux, des arts analphabètes, des arts au hasard, des arts qui changent
d'avis en cours de route, des arts expérimentaux, ou des arts maniaques. Le concept d'Arts situés est devenu
pour nous un concept clignotant. Parfois on voit, parfois on ne voit plus. Clair-obscur. Mais quand on voit, quand on y voit soudain
quelque chose, c'est souvent aux moments où on bataille pour des idées. On découvre des histoires qui font
apparaitre des problèmes, des problèmes que pose l'art. On s'agite, on se dispute, on croise nos armes. On va
palabrer alors. Info

Fabio Recchia (éd.), Les expériences de la Raison et de la liberté, numéro spécial du
Bulletin d'analyse phénoménologique, vol. 16, no 2 (2020) (série Actes, 11).
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Centraux pour la (philosophie) politique contemporaine, les concepts de la Raison et de la liberté ont fait l'objet
d'une élaboration qui n'est assurément pas neuve. Elle remonte à des écrits fondateurs
d'un mode de pensée — la modernité — dont la particularité consiste à confondre les
vécus auxquels réfèrent ces deux catégories. Pour des textes tels que les Méditations
métaphysiques, L'Éthique, la Critique de la Raison pure ou le
Contrat social, c'est une seule et même chose que d'être un individu libre et raisonné.
Info
Arnaud Dewalque & Venanzio Raspa (éds.), Psychological Themes in the School of Alexius Meinong, Berlin Boston, De
Gruyter, 2019 (Meinong Studies / Meinong Studien, 10).
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This volume addresses key aspects of the philosophical psychology elaborated by Alexius Meinong and some of his students. It covers a wide
range of topics, from the place of psychological investigations in Meinong's unique philosophical program to his thought-provoking views
on perception, colors, "Vorstellungsproduktion," assumptions, values, truth, and emotions.
Info
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