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 Université de Liège | Département de Philosophie | UR "Phénoménologies"

Séminaire de recherche en ontologie 2010-2011

Thème 2010-2011: Physique et métaphysique: La question de l'espace

Présentation: L'espace fait partie de ces notions qui sont utilisées dans de nombreux domaines sans qu'on dispose d'une définition qui unifierait les acceptions spécifiques aux différents domaines. Nous souhaitons l'interroger dans une perspective à la fois ontologique et épistémologique: quel(s) mode(s) d'être peut-on lui accorder; quel est le rapport entre ses utilisations diverses dans les sciences théoriques et l'expérience ordinaire que nous en avons à partir de nos propres structures perceptives? Une des articulations de cette étude concerne le rapport entre espace physique et espace mathématique. Si l'avènement des géométries non euclidiennes, l'introduction d'un nombre indéterminé de dimensions ou l'importation de considérations plus proprement arithmétiques ou algébriques ont semblé un moment sceller le divorce de l'espace mathématique et de l'espace physique, ces développements purement formels des mathématiques se sont rapidement avérées disposer d'applications physiques intéressantes. Reste que, contrairement au physicien, le mathématicien n'est pas d'abord préoccupé de la réalisation empirique de ses conceptualisations, de sorte qu'on peut même se demander dans quelle mesure des théorèmes mathématiques comme ceux de la topologie peuvent à proprement parler prétendre traiter de l'espace plutôt que de structures abstraites qui n'ont rien de spécifiquement "spatial". Les applications physiques à des phénomènes spatiaux sont-elles seules susceptibles de leur fournir une telle signification? Pour répondre à cette question, il faudrait d'abord s'assurer que nous avons une conception claire de ce qu'est l'espace physique lui-même, et dans quelle mesure les définitions qu'en donnent les physiciens correspondent à la signification du langage ordinaire. Car l'espace physique comporte à son tour des propriétés comme l'infinité, l'uniformité, l'isotopie ou le vide, qui sont inaccessibles à l'expérience et le distinguent donc nettement de l'espace perçu. Une autre articulation consistera dès lors à interroger la signification quotidienne de la notion d'espace et les caractères propres à l'espace perçu. Il s'agira en particulier d'étudier la constitution subjective de la notion d'espace à partir du corps vécu et de son rapport à l'extériorité. Tant la phénoménologie que la psychologie du développement seront des sources auxquelles nous puiserons pour nous aider à comprendre comment se conjuguent les facultés de motricité, de sensibilité et d'imagination dans l'élaboration de cette familiarité implicite avec l'espace qui est indispensable à la vie.

Mode d'organisation: Un vendredi sur deux à partir du 15 octobre; de 13h à 16h au premier quadrimestre, de 10h à 13h au second quadrimestre. Programme

A l'exception du colloque, toutes les séances auront lieu au local Commu 2 (Place du Vingt-Août, 7, 2e étage). Les séances du 1er quadrimestre se tiendront entre 13h et 16h; celles du 2e quadrimestre entre 10h et 13h.

Responsables du séminaire: L. Bouquiaux, B. Leclercq, J.-R. Seba, A. Stevens

Renseignements et inscription: Annick.Stevens[a]ulg.ac.be

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