Université de Liège Département de philosophie

Centre de recherches phénoménologiques

Doctoral Seminar on Perception 2013-2014 - CALENDAR

Presentation

All sessions will take place from 2 to 4 pm, in the Philosophy Department Meeting Room (Place du Vingt-Aout 7, Central Building A1, 3d floor).

 

October 11, 2013
Edoardo Lamedica (ULg, Università degli Studi di Urbino "Carlo Bo"): A. Noe, "Real Presence" (1).
October 18, 2013
Edoardo Lamedica (ULg, Università degli Studi di Urbino "Carlo Bo"): A. Noe, "Real Presence" (2).
October 28, 2013
Aurélien Zincq (ULg): La perception des Gestalten selon Chr. von Ehrenfels. Lecture de: Chr. von Ehrenfels, "Über 'Gestaltqualitäten'" (texte original [n/a] - trad. anglaise).
November 8, 2013
Aurélien Zincq (ULg): Y avait-il vraiment des Gestalten dans L'analyse des sensations d'E. Mach? Lecture de: E. Mach, Die Analyse der Empfindungen (texte de la 2e éd., 1900).
November 15, 2013
Edoardo Lamedica (ULg, Università degli Studi di Urbino "Carlo Bo"): Erwin Straus "Aesthesiology and Hallucination", in Existence: A New Dimension in Psychiatry and Psychology, Rollo May, Ernest Angel, Henry F. Ellenberger (Ed.), Basic Books, New York, 1958, pp. 139-169.
November 22, 2013
Edoardo Lamedica (ULg, Università degli Studi di Urbino "Carlo Bo"): D.W. Smith "Realism in perception".
January 17, 2014
Alexandre Couture-Mingheras (Univ. de Paris 1 Panthéon-Sorbonne): William James: une phénoménologie sans objet et sans sujet?
Le célèbre chapitre IX des Principles of Psychology ("The Stream of Thought") marque une rupture essentielle dans l'œuvre de William James: le passage d'une psychologie explicative à une psychologie descriptive - qui ne fut pas sans influence sur le jeune Husserl, dont la lecture lui avait été recommandée par C. Stumpf - qui refuse de chercher un principe méta-empirique qui rende compte de l'unification du divers sensible. Notre objectif sera triple. 1/ Contre les associationistes et les intellectualistes, il s'agit de partir d'un plan d'immanence à partir duquel penser la dynamique d'autoconstitution d'unités (sujet et objet) dont la prédonation est réfutée. 2/ Le chapitre présente implicitement une structure à double étage, entre d'un côté un donné chaotique et informe, ontologiquement premier, et de l'autre une perception de choses qui fait droit à la notion de configuration, secondaire du point de vue de la genèse. Or le rejet de l'idée de sensation isolée suffit-il au fond à éviter de reconduire sous une forme nouvelle l'idée d'un donné pré-intentionnel, alors même que William James avait substitué à la matière (schème hylémorphique) le matériau (the stuff)? Nous montrerons que se trouve déjà préfigurée l'idée d'expérience pure, d'une expérience autonome sans contenu et sans récipiendaire. 3/ De là nous interrogerons la possible constitution jamesienne d'une phénoméno-logie, au sens large, c'est-à-dire d'une analyse de la phénoménalité - indépendante et neutre - dont la trame semble pourtant introuvable: l'analyse se placerait toujours sur le plan d'une constitution en cours/du déjà-constitué, sans cesse perdant de vue son objet. Telle serait sans doute la pierre d'achoppement d'une pensée qui soutient que le réel excède la logique.
June 27, 2014
Mathieu Guillermin (Univ. cathol. de Louvain): Perception, pluralisme et réalisme scientifique.
Au cours de ma présentation, je souhaiterais explorer la dépendance que présentent les thématiques épistémologiques de la vérité et du réalisme scientifique vis-à-vis de la conception admise de la perception. En m'appuyant sur les travaux de Hilary Putnam, je montrerai comment une conception de la perception en tant que phénomène mental confiné dans notre théâtre intérieur constitue un verrou philosophique ne laissant pas d'espace entre une forme trop radicale de réalisme (réalisme métaphysique) et un vérificationnisme conduisant irrémédiablement au relativisme et au solipsisme. En effet, Putnam reproche au réalisme métaphysique l'affirmation qu'il existe une et une seule description vraie et complète du réel tel qu'il est en lui-même, indépendamment de celui qui cherche à le décrire. En particulier, Putnam montre que le réaliste métaphysique est dans l'incapacité d'expliquer comment il est possible de référer aux objets de cette réalité indépendante. Putnam tente alors de ramener la réalité dans la sphère de la personne actuelle, mais réalise que cela ne peut être mené à bien sans perdre la distinction entre vérité et vérification (exigence réaliste minimale). Cette double impasse est nommée par Putnam "antinomie du réalisme". C'est dans cette antinomie du réalisme que nous enferme la théorie causale de la perception qui stipule que les objets de la perception ne sont que des phénomènes de notre théâtre intérieur. Les objets externes du monde réel causent les phénomènes de la perception mais ne sont pas eux-mêmes présents dans la perception. Putnam rejette cette théorie causale de la perception et propose un réalisme direct ou pragmatique au sein duquel les objets de la perception sont d'authentiques aspects de la réalité, sont les objets externes. Après avoir détaillé cette conception de la perception proposée par Putnam, je montrerai comment elle permet un déplacement épistémologique susceptible de ménager une issue à l'antinomie du réalisme. J'exposerai en quoi le rejet de la théorie causale de la perception permet de concilier pluralisme (des descriptions vraies de la réalité), vérité (au-delà de la vérification) et réalisme scientifique.
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